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Titre 4

          L'équipe d'Henri DEGLANE évoquée  ici sera celle de son retour à la lutte amateur qui date des années 1960. L'homme marquant est un "jeunot" du village maralpin de La Turbie : PAUL ZOCCOLI dont Henri fit son véritable filleul et que vous pouvez toujours contacter aujourd'hui par sa page Face Book. Deux jeunes motards vont s'entraîner régulièrement avec eux, Jean-Louis BERNARDI et Robert ROBIN dit "BOB" qui fera très bientôt lui même équipe avec Jacky SWIERCZ. Il en fera l'un des meilleurs techniciens de la région.

           Cette rubrique présentera tout d'abord "BOB" que Deglane considéra toujours comme son "bras droit" puis CLaude JUGIER qui porta Robert ORSINI au premier titre de champion de France de lutte pour la Côte d'Azur. J'eus la chance de venir renforcer ce trio à compter du 15 septembre 1968 en devenant C.T.R.pour l'académie de Nice.

Si Deglane sut remarquablement mener sa carrière, il n'en fut pas moins homme d'équipe sachant s'entourer et animer.

Cette photo est la seule colorisée que je possède non seulement d'Henri mais encore où je pose avec lui. On voudra bien me pardonner de l'utiliser plusieurs fois d'autant qu'elle date de 1968, début de notre coopération et qu'elle illustre parfaitement la nouvelle équipe qu'Henri est entrain de constituer et qu'il évoque clairement dans la presse. Il y a là les trois acteurs principaux à ses côtés : deux bénévoles et un professionnel. Son bras droit, BOB Robin, a pris sons relais au club de La Turbie et Claude Jugier est l'entraîneur du club dont il vient de prendre la présidence. Deglane s'est aussi assuré du concours du tout récent Conseiller Technique Régional de Provence Côte d'Azur, votre serviteur, qu'il adoube sous vos yeux ... et qu'il ne lâchera plus ... nous sommes limousins, donc nous sommes "Pays" ; c'est notre tradition, nous nous accorderons assistance et soutien mutuels.

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1970 : UN NOUVEL EQUIPIER ?

Chéri-Bibi vient de prendre de nouvelles fonctions à Cannes. Il souhaite créer une section de lutte au sein de l'ASPTT. Avec Henri nous tentons immédiatement de l'intégrer à notre équipe comme nous le ferons avec succès pour "POPEYE" alias Albert Juenbeckdjian et comme Henri l'avait aussi fait avec "RAY" Bukoceck.

          Je reçois donc Robert TRIGEAUD à mon domicile et nous prenons les premières initiatives pour donner forme à ce projet. Tout est bien qui se profile bien, d'autant qu'une section lutte avait existé à l'ASPTT Nice et que j'avais pris des contacts pour une relance. Les deux projets allaient donc s'appuyer l'un l'autre, Cannes sur Nice et Nice sur Cannes.

          Hélas, je commets l'imprudence d'intégrer ces créations à mon plan de travail, ce qui me vaut de recevoir une très ferme interdiction de la fédération de lutte qui ne transige pas avec les "principes".

           On sait en "haut lieu" que Monsieur Trigeaud, c'est Chéri-Bibi ! Pas question de feu vert pour que je puisse travailler avec lui. On compromet la création de deux clubs plutôt que de se "compromettre" avec Chéri-Bibi ! C'est d'ailleurs très exactement la même suite qui me fut donnée lorsqu'à la création de la "Ceinture d'Or de la lutte je la demandai selon mes attributions pour Henri !

             

            Cet épisode montre qu'à l'époque nul ne se souciait le moins du monde d'honorer ni sa mémoire ni moins encore DEGLANE lui-même, exception faite pour Paul Zoccoli qui sut lui faire reprendre le collier.

            Les "catcheurs" étaient accusés de tous les maux, à commencer par Henri qui ne doit à personne d'autre qu'à lui-même le remarquable come-back dont je tente de témoigner ici.

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          "BOB" s'appelle Robert ROBIN. Son métier de plombier le met en contact avec Jacky SCWIERCZ (voir ci-dessous) qu'il amène à la lutte puis à la moto. Un peu aventuriers tous les deux ils deviennent inséparables à tel point que les personnes qui ne les connaissent pas pensent que l'appellation Bob et Jacky désignerait une seule et unique personne se nommant "Bobéjaqui". Ils iront lutter en Italie, en Iran, en Suisse, en Hongrie, en Afrique, traverseront plusieurs fois le désert jusqu'au décès prématuré de BOB.

          Dès mai 1968 ils m'ont tous deux démarché à la demande d'Henri DEGLANE qui voulait s'assurer de mon concours lorsqu'il abandonnerait son rôle d'entraîneur à La Turbie. De facto Henri me faisait rentrer dans son équipe alors que je n'étais nullement sûr d'obtenir le poste.

          Cet article montre la confiance d'Henri à l'égard de BOB puisqu'il lui fait une lettre d'introduction auprès des dirigeants de la lutte bulgare. On voit qu'antérieurement, dans "Deglane raconte" qu'il était allé personnellement prendre des contacts sur place et qu'il continue sa prospection par BOB interposé. Cet article est donc très instructif à la fois sur les intentions d'Henri en matière de tournoi international, ainsi que sur sa façon de travailler positivement en équipe.

           Précisons que si les choses se recoupent, la venue du Trakia de Plovdiv n'est qu'indirectement liée à ces démarches. C'est le réseau international de la FSGT qui a permis la venue de Dimitri BROUSSEV et d'Assan CHOUMKOV au tournoi créé par Deglane, la Coupe de la ville de Nice qui devient à cette occasion challenge international de la FSGT qui prit pour deux ans le nom de "Tour de France des clubs de lutte FSGT".

          En fin d'article il est aussi à noter qu'Henri (... un peu contre l'avis de son épouse ...) ne dédaigna pas de venir soutenir la Côte d'Azur, tant en FSGT à Ivry par exemple qu'en FFL comme ici à Limoges. Pourtant le voyage ne fut pas du dernier confort puisqu'il vint avec nous dans mon véhicule personnel, une 404 familiale diesel autorisant officiellement neuf personnes qui étaient en vérité "neuf sardines". Voyage particulièrement dur s'il en fut pour Henri. Mais pouvions nous faire autrement que de respecter son vœu de revenir en visite sur la terre de ses ancêtres ? Et nous étions si contents de l'avoir avec nous !C'est facile.

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Rare photo de Jacky SCWIERCZ : Technicien hors pair, Jacky n'aime pas la compétition. Il ne s'inscrit que sur une large insistance des copains ... et il gagne comme ici en championnats de France FSGT où il est arbitré par Just FLOUR, sous l’œil intéressé du Président Gibert JOST. Ne nous y trompons pas, Jacky est de tous les entraînements et court le monde jusqu'en Iran pour lutter. On ne peut parler de Bob sans parler de Jacky, ni parler de Jacky sans parler de Bob. Ils sont sans discontinuité aux côtés d'Henri DEGLANE qui compte toujours sur eux comme dans l'inénatable après midi champêtre de juin 1969 sur le terrain de "Pépé Giaume".

Voyons un peu cet "enfant chéri" de notre bon Deglane Henri,

Son équipe de La Turbie.

          Avec Deglane Bob, Claude et Christian vous ont été présentés. Il est donc temps de vous présenter maintenant une partie des équipiers turbiasques, les enfants chéris d'Henri dont nous avons "accepté la charge.
          Au premier plan un des copains du village qui est venu saluer les copains et qui fait mine de "tomber la veste" juste devant Paul ZOCCOLI, l'irremplaçable Paul. Juste derrière lui "GUITOU" ou Guy ZARZA un artiste des crochets de jambe qu'il pratique sous les formes les plus diverses. Puis un parisien en visite, Christian BERTHAULT qui remporte sa catégorie nationale en universitaire, commet un remarquable article en défense de la lutte villipendée à l'occasion des J.O., vient soutenir le Camp de Lutte dès sa création, fonde son propre club dont il devient entraîneur avant de devenir prof de français. BOB Robin bien à sa place, en plein centre de l'équipe qu'il impulse avec beaucoup de présence et de talent. Vient le jeune et actif président Lacombe puis Jalabert l'espoir montant du club. Pour ce soir là je boucle la file mais il faut compter encore quelques lutteurs locaux en dépit du fait que la salle contienne à peine le tapis de 6m/6m (voir l'espace entre le cercle et le mur !)
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          Nous venons de les voir tous trois à l'entraînement, juste au dessus. LACOMBES, ZOCCOLI et JOLY. Paul vient de terminer son match et c'est l'heure du bilan. Pour être petite la section lutte de l'association sportive turbiasque (A.S.T.) ne joue pas les figurants. Elle gagne des matchs, suit les compétitions et même en organise. Paul entraîne même très confidentiellement une équipe féminine alors que la lutte leur est strictement interdite à l'époque.

          Je republierai par ailleurs une photo où l'une d'entre elle arbitre un match de Paul en Juin 1969.

          Bien entendu il y a des soirs officiels pour l'entraînement, deux fois par semaine. Mais La Turbie est un gros village et la salle est aisément accessible. Des entraînements spontanés ont lieu en fonction des disponibilités des uns et des autres ainsi que de celle du Foyer Rural où le tapis reste installé à demeure.

 

           Précisons bien que Paul ZOCCOLI est un enfant du pays, d'excellente réputation, unanimement apprécié. Aussi tout le village va adopter Henri. C'est le tandem ZOCCOLI-DEGLANE autant que DEGLANE-ZOCCOLI qui constitua l'âme du club. Aussi et malgré tous nos soins le départ d'Henri ne fut-il  pas ressenti comme une trahison d'Henri mais comme un véritable "kidnapping" des niçois.La plaie semble ne jamais s'être refermée.

          Madame Deglane avait son franc parler et Henri tenait grand compte de ses avis. Sa grande exigence était de voir HENRI  se consacrer en toute priorité à la jeunesse et elle le poussait en ce sens. Ils n'eurent par conséquent aucune difficulté à me convaincre tous deux de l'intérêt de créer une école de lutte. J'obtins de mon administration un petit crédit pour avoir un "tapis volant" qui permettrait de lancer de telles "écoles de lutte" dans des conditions de travail correctes et je mis provisoirement ce matériel à disposition de Jean-Marie FRANCO qui voulut bien à la fois lancer l'aventure ... et se former simultanément.

            Henri soutint immédiatement Jean-Marie non seulement parce qu'il l'appréciait mais parce que, et par dessus tout, il était homme d'action  voulant donner sa chance à chacun.

            On peut donc tout à fait estimer que Jean-Marie Franco fut un des tout premier à rejoindre l'équipe d'Henri DEGLANE et ceci avec quelque talent. Sa gentillesse alliée à une bonne connaissance de la lutte assura un bon succès à son école qui connut un essor assez rapide. D'esprit ouvert comme Henri il se montra ouvert à toutes les innovations comme le relate le journaliste en matière de films.

          Il convient de rappeler le contexte en 1970. La lutte est interdite aux filles, beaucoup de clubs n'acceptent pas les enfants avant qu'ils ne soient cadets et les films techniques sont non seulement inexistants mais encore strictement réservés à des cercles de lutteurs confirmés.

           Si toute notre équipe regretta par conséquent que Jean-Marie ait été amené à quitter la région, chacun lui fut reconnaissant de l'irremplaçable impulsion qu'il avait donnée car la preuve avait été faite de l'intérêt et de l'utilité d'une telle école de lutte et le club poursuivit ultérieurement son initiative.

           Il n'est donc que de bonne justice que de rappeler ce membre de l'équipe Deglane qui sut créer de toutes pièces une initiative qui marqua la vie du club et la transforma.

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          Claude JUGIER fut candidat au poste de CTR de Provence alors que, transfuge parisien, il entraînait déjà le Lutte Club de Nice. Je jugeai alors inconvenant de maintenir ma propre candidature auprès de la fédération et je l'ai par conséquent retirée. Claude m'en a toujours été reconnaissant, mais pour autant, les conditions financières contractuelles qui lui furent faites par la suite  lui semblèrent parfaitement inacceptables  ...  d'autant qu'il lui était, à ce moment là, fait obligation d'habiter Marseille et il renonça.

          L'article ci-contre commet plusieurs approximations fâcheuses, pour la simple raison que Claude JACOBERGER n'est pas un des journalistes affectés à notre rubrique. Claude JUGIER a eu le grand mérite de transformer l'entraînement des lutteurs niçois, et tout particulièrement de leur pilier de l'époque : Robert ORSINI qui fut fondateur du club avec William BIRTHWISTLE, tous deux issus du club "Portail d'Or".

          JUGIER possède un palmarès de grande qualité, mais enseigne la lutte très bloquée de cette époque, lutte qui est en quelque sorte le "catenaccio"(*) du foot-ball. Cette lutte convient particulièrement bien à Robert ORSINI qui devient le premier champion de France azuréen à Clermont-Ferrand. Robert récidivera en FSGT à Nice et à Dijon avant de prendre la Présidence du Comité Régional de Côte d'Azur. Donc les qualités de Claude sont parfaitement établies.

          Mais autant Robert fut un homme stable et assidu ... autant BOB Robin fut un oiseau migrateur qui ne tenait pas en place. BOB fut de ces grands voyageurs en mouvement perpétuel qui se forment par la multiplicité de leurs contacts au nombre desquels Deglane à La Turbie et Sauvageot à LaSeyne sur Mer. Il en résultat une lutte diamétralement opposée à celle qu'enseignait Claude, ce qui n'empêchait nullement BOB ni de fréquenter le club, ni non plus d'entraîner lui-même ses propres élèves.

          Pour ce qui concerne l'école de lutte l'article est parfaitement confus quant-au rôle fondateur de Jean-Marie Franco et c'est pourquoi il était indispensable d'évoquer la question antérieurement. Le métier de Jugier ne lui laissant pas les créneaux utiles lorsqu'il faudra reprendre l'école de lutte, c'est Emile Séasseau qui reprendra le flambeau et il devient donc utile maintenant d'évoquer Emile qui fut aussi une belle réussite de Claude JUGIER. 

(*) Ce "cadenas" Italien est l'homologue du "verrou Suisse", tactiques qui survalorisent la défense par rapport à l'attaque et produisent des matchs particulièrement monotones, voire rébarbatifs.

          Emile Séasseau fait parti des membres de l'équipe de Deglane qui méritent de ne pas être oubliés. Tout d'abord parce que Claude JUGIER n'ayant pas les disponibilités pour le faire, c'est lui qui reprit l'école de lutte lorsque Jean-Marie Franco fut dans l'impossibilité de continuer.

          Mais aussi parce qu'Emile c'était la disponibilité faite homme, pour trouver un véhicule pour organiser une compétition, pour dépanner un véhicule en difficulté par retour de nuit, pour dégoter la petite remorque qui permettrait le transport des tapis, pour ramener au club un beau-frère qui veut fonder un club de lutte ...

        Au plan sportif, il se trouva que la lutte de Claude convint parfaitement à Emile qui fut un lutteur offensif à qui Claude apprit à mieux maîtriser ses initiatives.  Particulièrement tonique et leste pour un poids lourd Emile gravit rapidement les meilleures marches des podiums pour vivre quelques sélections internationales et livrer des matchs marquants dont un contre Diétrich, ce lutteur allemand qui devint célèbre pour avoir donné l'occasion de la "Plus belle photo des Jeux Olympiques de Münich" aux photographes.

     

         Emile fut ce partenaire irremplaçable sur qui l'on peut compter et "qui assure" comme on le voit ci-contre face aux Pyrénéens.

         Pour l'heure malheureusement photo introuvable pour lui, et comme indiqué, c'es Charly et non Emile qui figure dans l'article.

          Et bien sûr il faudra parler de Charly.

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Peu à peu le bastion s'édifie" conclut Jean Chaussier dans son article et il parle bien entendu du "bastion" dont Deglane l'a entretenu de "faire fleurir la lutte comme le mimosa". Notre équipe se renforce, essentiellement avec des jeunes. L'article et les propos de DEGLANE ne laissent place à aucun doute, HENRI est un leader de premier plan qui construit avec un plan de travail méthodique qui forme les jeunes et leur confie immédiatement des responsabilités. 

DEGLANE est un président actif et dynamique, un incontestable bâtisseur qui n'attend pas les honneurs. Il agit en leader, renforçant chaque jour son équipe et donnant sa place à chacun. Qui s'étonnerait que dans une telle ambiance le CTR ne soit pas à sa place, c'est à dire aux côtés d'HENRI  DEGLANE ?

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